4eme de couverture
« Elle est née Polina, en France elle devient Pauline. Quelques lettres et tout change.
A son arrivée, enfant, à Saint-Etienne, au lendemain de la chute de l’URSS, elle se dédouble : Polina à la maison, Pauline à l’école.
Vingt ans plus tard, elle vit à Montreuil. Elle a rendez-vous au tribunal de Bobigny pour tenter de récupérer son prénom. »
Une réflexion autour de la langue
Dans son ouvrage « Tenir sa langue », Polina Panassenko explore la relation complexe entre la langue et l’identité. À travers une narration personnelle et introspective, l’auteure nous invite à réfléchir à l’importance de la langue dans la construction de soi, en tant que marqueur d’histoire et vecteur de transmission.
La langue, reflet de l’identité
La langue est bien plus qu’un simple moyen de communication, elle est le reflet de notre identité. Panassenko souligne comment la maîtrise d’une langue, ou l’absence de celle-ci, peut influencer notre perception de nous-mêmes et notre rapport aux autres. Dans un monde globalisé où les langues se croisent et s’entremêlent, il est crucial de reconnaître que chaque langue porte en elle une culture, une histoire et des traditions uniques. Pour beaucoup, la langue maternelle est un ancrage, une manière de se connecter à ses racines et à son passé. C’est ce que tend à nous montrer l’auteure à travers son récit qui se tisse entre la Russie et la France
La langue, marqueur d’histoire et vecteur de transmission
Polina Panassenko nous rappelle que chaque langue est le témoin d’une histoire, qu’elle soit personnelle ou collective. Elle rassemble dans son texte des souvenirs d’enfance et des anecdotes familiales révélant son parcours façonné par une langue en perpétuel mouvement, tantôt russe, tantôt française. Cette langue, dissimulée par les uns, revendiquée par les autres, se révèle être non seulement le marqueur d’une histoire individuelle, mais aussi le reflet des luttes et des victoires d’un peuple. Que ce soit à travers la littérature, la poésie ou les récits oraux, la langue devient le vecteur d’une mémoire collective, préservant les récits des générations passées.« Tenir sa langue » est une œuvre qui nous rappelle que la langue est bien plus qu’un outil de communication ; elle est un pilier de nos identités, passées, présentes et à venir.
Du récit d’un passé à l’écriture biographique
Cette attention portée à la langue est au cœur même de l’écriture d’une biographie. L’emploi de tel ou tel mot viendra influencer la manière dont le lecteur percevra le sujet. En intégrant des expressions idiomatiques, des dialectes ou des tournures de phrases propres à une culture, l’auteur donnera vie à son récit permettant une immersion totale dans l’univers du protagoniste.
Tout comme le texte de Panassenko, la biographie se révèle être un espace où la langue tient le rôle principal, celui de la transmission de l’identité et des expériences vécues.
